Sans domicile fixe Valenciennes

Publié le 29 Novembre 2022

Sans domicile fixe Valenciennes 

J’aimerais revenir sur l’hospitalisation de Dimitri le sans domicile fixe qui dormait à même le sol à l’angle de la rue des Récollets après avoir perdu son logement. 

Action froid Valenciennes Béatrice descamps
Sdf Valenciennes
Après ces faits le maire de Valenciennes fait une annonce ce mardi 29 novembre au conseil municipal 25% de budget supplémentaire alloué au CCAS, qui je l’espère ne sera pas qu’un effet d’annonce. Pour rappel j’étais administrateur au CCAS de Valenciennes, son budget est le plus important de la commune, en réalité ses dépenses de fonctionnement sont trop élevées par rapport à l’aide réelle apportée. La gestion doit être revue en profondeur. 
L’agression de Dimitri,  je dis bien agression qui n’est pas la seule, a certainement influencé le choix politique. 

Samedi après-midi la veille de l’agression Françoise D m’appelle pour me dire qu’elle est dans un café de la place d’Armes avec le monsieur en photo à gauche, ils me demandent comment faire pour avoir un hébergement le soir même, ma réponse il faut appeler le 115, réponse de ce monsieur, on ne veut pas nous trouver une place, pas de place. Constat qui interpelle tout de même…

L’urgence est à l’accueil des personnes à la rue et à la centralisation des actions des associations, ainsi que leur formation.

Je ne sais pas à cette heure si j’ai eu raison de faire confiance à des sources qui affirmaient une agression plus violente mais le lait a bouilli, il fait réagir. 
 
En tout état de cause c’était mon coup de gueule, l’affaire semble plutôt opaque : un sac de couchage brûlé, des traces de sang, des coups  et des contradictions. 
Dimitri aurait été agressé à plusieurs reprises depuis qu’il est à la rue. 
J’aimerais que la lumière soit faite sur cette affaire et des précédentes qui m’ont été signalées surtout si nous voulons régler les problèmes d’insécurité grandissante dans notre ville, j’en prends référence de mon constat et du classement national officiel dans la presse. Nos médias doivent en parler. 
 
A l’heure des réseaux sociaux et de l’information qui circule vite, on aimerait avoir les réponses de l’enquête de police ou avoir les images des caméras.
Nous sommes exaspérés d’avoir des PV par les caméras sans avoir les réponses sur une situation qui est peut-être, voire sûrement une agression de plus, il ne faudrait pas tomber dans le déni. 
 
Je suis franchement partagé et inquiet de l’évènement qui a conduit Dimitri à l’hôpital, ce n’est pas le seul SDF dans une immense précarité. Je ne peux plus accepter ça à Valenciennes pour ces hommes et ces femmes mais aussi pour nous. Pour la sécurité de toutes et tous à Valenciennes 
 
Cela est un cas de conscience. 
 
J’ai peut-être participé sans le savoir à la diffusion d’une information pas forcément vérifiée, j’ai peut-être trop fait confiance comme à mon habitude et je m’en excuse si je me suis peut-être trompé. 
Mais certainement pas sur le fond. Cela reste un sujet politique très sensible qui dérange beaucoup, nous sommes capables de légiférer sur la maltraitance animale mais nous sommes incapables de prendre des personnes en extrême souffrance dans la rue. Notre  société se veut d’une grande hypocrisie. 
 
 
Mais le fond est là et le problème reste la prise en charge des sans domicile fixe, les associations œuvrent à créer un lien avec eux et à les nourrir. 
Le constat de la précarité dans la rue est un signal inquiétant, il doit être pris en charge et traité. Des fonds pour créer des centres d’hébergement sont à allouer en toute urgence.
 
J’avais déjà fait remarquer la présence de sdf dans la rue de Famars à monsieur le maire, la seule réponse, un jour après a été d’installer des grilles de chantier pour les empêcher de dormir là. 
Ce n’est pas une réponse à donner alors que l’agglomération de Val’metropole ou la mairie font de somptueuses réceptions. 
Des budgets doivent être alloués pour solutionner le manque d’hébergement et la prise en charge des personnes qui dorment dans la rue doit être traitée. Même constat dans le parc de la rue Paris, deux jours après mon intervention, on fermait judicieusement le parc avec des grilles. 
 
Le problème doit être pris à bras le corps pour combattre cette insécurité. Si vous voyez une personne à la rue le soir vous appelez le 115. 
 
Je souhaite un bon rétablissement à Dimitri mais surtout qu’il soit pris en charge après sa sortie de l’hôpital dans un hébergement d’urgence et à terme dans un logement. 
 
C’est uni que nous gagnerons sur la précarité et l’insécurité, je renouvelle mes félicitations aux associations qui font le job, bravo à toutes et tous. 

Rédigé par laurent Lasselin

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